Azahara est une artiste espagnole, en résidence à la villa Belleville, en France depuis un peu plus d’un an. Elle était précédemment au collège d’Espagne. Elle s’intéresse surtout à la transformation des espaces, sur les processus et notamment le phénomène de gentrification, dont on a déjà parlé durant notre semaine d’intensif. Azahara profite de cette résidence pour glaner du contenu sur Google Street View ou en se promenant dans Paris, mais elle n’a pas de projet abouti concernant sa résidence et l’exposition de résidence à la villa Belleville qui aura lieu à partir du 21 février. Elle n’a pas besoin de beaucoup d’espace pour travailler mais la résidence d’artiste lui permet d’être dans des conditions de travail.

Elle prend connaissance de collectifs qui luttent contre la gentrification comme la Cantine des Pyrénées qui réalise des activités gratuites et réalise de la restauration pas chère pour lutter contre la gentrification et le capitalisme. Belleville subit la gentrification mais les deux catégories de population cohabitent plus ou moins bien. Elle mentionne dans son travail la réappropriation des bobos d’un style plus prolétaire – cf l’article sur la Fondation Ricard. Elle réalise aussi des captures de Google Street View de graffitis qui se trouvent sur des monuments et qui mentionnent la guerre civile en Espagne. Elle travaille avec une galerie de Mallorca mais nous mentionnant elle aussi la situation précaire en tant qu’artiste, elle a avoué risquer de devoir rentrer en Espagne car les galeries ne vendent pas beaucoup son travail qui est plus basé sur la vidéo et la réappropriation déjà existantes – les captures d’écrans, les caméras de surveillance en ligne etc…